Les enseignements à tirer de la liste des Bleus pour le Mondial 2022

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Ce Mercredi, lors du JT de 20H sur TF1, le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, a donné les noms des 25 joueurs qu’il allait emmener avec lui au Qatar pour la Coupe du Monde, alors qu’il avait le droit d’en appeler entre 23 et 26. Mais outre ce nombre étonnant de 25, que ce soit au poste de gardien, en défense, au milieu ou en attaque, les enseignements sont nombreux même si la liste elle-même est avare en réelle surprise.

Gardien, le retour de l’éternel numéro 2

Nul ne sait si Steve Mandanda aurait été rappelé par Didier Deschamps si Mike Maignan ne s’était pas blessé au mois d’Octobre et a donc été jugé trop juste par le staff des Bleus pour participer au Mondial, mais il y a tout de même fort à parier que non. L’éternelle doublure de Lloris qui, du fait de son grand âge, 37 ans, n’était plus appelée en équipe de France depuis quelque temps, essentiellement pour donner du temps de jeu aux nouvelles générations que pour une quelconque baisse de niveau, va donc retrouver ce rôle ingrat de numéro 2, alors qu’Alphonse Aréola se contentera sans peine de celui de numéro 3, lui qui n’est même pas titulaire dans son club de West Ham. Au final, les trois gardiens appelés sont les trois mêmes que lors du Mondial 2018 ; la relève attendra.

Défense, exit la défense à 5 (et les latéraux)

Un seul pur latéral sur neuf défenseurs, voici clairement la plus grosse surprise de la liste de Deschamps. Avec le seul Théo Hernandez comme latéral gauche, le sélectionneur a clairement privilégié les défenseurs centraux, au nombre de cinq (Varane, Kimpembe, Konaté, Saliba, Upamecano), et les joueurs capables de jouer aussi bien dans l’axe que sur les côtés (L. Hernandez, Pavard, Koundé). Alors que la France a essentiellement joué avec une défense à 5 depuis le dernier Mondial (remporté avec une défense à 4), Deschamps fait le choix du retour aux sources pour cette compétition, axant clairement sa stratégie sur une arrière-garde solide, alors que la défense à 5 amenait plus de folie sur les côtés mais moins de sécurité derrière aussi. Les victimes de ce choix se nomment Clauss, Digne et F. Mendy.

Milieu, la grande interrogation

En 2018, Adrien Rabiot était le moins capé des six milieux de terrain sélectionnés par le coach. Quatre ans plus tard, il sera au contraire le plus expérimenté des six. Cette seule analyse suffit à comprendre le grand manque d’expérience au niveau international des six élus au milieu (Rabiot, Tchouaméni, Y. Fofana, Camavinga, Guendouzi, Veretout). Avec une moyenne d’âge de 24 ans, contre 27,5 il y a quatre ans, et seulement 6 sélections en Bleu ou moins pour quatre d’entre eux, tous les journalistes s’accordent pour dire que le milieu, privé de Pogba et Kanté, tous deux blessés au pire moment, est le gros point faible de l’équipe. Mais malgré ces deux absents de marque et ce milieu inexpérimenté et expérimental, la France est toujours considérée comme une des grandes favorites par les spécialistes des paris sportifs sur la Coupe du Monde. La pression sur les épaules de Tchouaméni, leader désigné du milieu, sera toutefois immense.

Attaque, tout le monde est content

Enfin, la fin du débat. Après des années de polémiques et de discussions stériles entre les pro-Benzema et les pro-Giroud, voilà les deux hommes enfin sélectionnés ensemble pour un même Mondial, même si le poste de numéro 1 devrait échoir à Benzema et que Giroud sera le supersub de l’équipe. Toute la France est en tout cas réconciliée avec ces deux hommes, les anti-Benzema ne pouvant que reconnaître la légitimité du Ballon d’Or remporté par KB9 cette année, et les anti-Giroud ne pouvant que s’incliner face aux performances toujours remarquables de Giroud, aussi bien en équipe de France (où il est le deuxième meilleur buteur de l’histoire et pourrait doubler Thierry Henry au cours de ce Mondial) qu’au Milan AC. Avec les indiscutables titulaires Mbappé et Griezmann, et les remplaçants de luxe Coman, Dembélé et Nkunku, l’attaque de l’équipe de France est clairement la plus talentueuse de toutes les sélections qualifiées pour cette Coupe du Monde. Le niveau était tout simplement trop haut pour Ben Yedder, Terrier, M. Thuram ou M. Diaby, et leur absence est logique. Mais attention, de l’entente entre toutes ces stars offensives des Bleus dépendra beaucoup le parcours de l’équipe de France, en espérant aller le plus loin possible.

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